LES POLITIQUES PUBLIQUES SONT
Sous l’emprise des lobbies industriels
Opaques
Arbitraires
À court terme
ALORS QU’ELLES DEVRAIENT ÊTRE
Au service de l’intérêt général
Transparentes
Équitables
À long terme
Cette vision est au cœur de nos actions et de nos programmes de recherche.
Alors que les pêcheurs-artisans côtiers sont le meilleur espoir pour atteindre une pêche durable, les politiques publiques mises en œuvre
les marginalisent et causent leur disparition
Ils étaient près de 20 000 en 20001
Ils sont
aujourd’hui moins de 12 0002
Les pêcheurs côtiers ne quittent plus le port ou parcourent des distances insensées pour pêcher quelques kilos de poissons. Trop peu pour couvrir les frais de carburants, les salaires, l’entretien du bateau et faire vivre une famille. Gwen, Stéphane, Gérard, Frédéric… tous témoignent des difficultés qu’ils rencontrent pour exercer leur métier de pêcheur-artisan et pour défendre leurs intérêts.
Absence de représentation politique
Stéphane, ancien Patron pêcheur de soles à Boulogne-sur-Mer
«Pour se battre contre la pêche électrique en janvier 2018, nous avons dû venir au Parlement européen par nos propres moyens, à nos frais. Le Comité national des pêches ne nous a pas aidés. Il a même envoyé un courrier aux eurodéputés pour leur demander de voter pour la pêche électrique.»
Accès restreint aux aides publiques
Gwen, représentant des Ligneurs de bar de la pointe de Bretagne
«Les artisans ne peuvent pas vraiment prétendre aux subventions publiques. La plus grosse partie des enveloppes est perçue par les industriels qui savent monter et suivre les dossiers. Quand par miracle on arrive à monter un dossier, on se prend des bâtons dans les roues.»
Destruction d’emplois durables
Frédéric, Patron pêcheur de soles à Dunkerque depuis 28 ans
«Je vends mon bateau, j’arrête de ne faire que du filet comme c'est pourtant le cas depuis des années. On ne peut plus lutter contre l’hyper-efficacité de la pêche industrielle. On doit se diversifier avec d'autres activités pour garder la tête hors de l’eau.»
Accaparement des ressources par les industriels
Gérard, Patron pêcheur à La Ciotat
«Aujourd'hui, tous les quotas sont concentrés entre les mains de quelques industriels. Les artisans sont marginalisés, alors que ce sont eux qui créent le plus d'emploi sur nos littoraux. Dans le cas du thon rouge, nous n'avons pas le droit de pêcher le moindre individu, au risque de passer devant le tribunal. C'est inacceptable ! Nous ne demandons pas la pénalisation des industriels, mais simplement de pouvoir vivre de nos ressources marines.»
Ils sont le tissu socio-économique des littoraux. Ils dépendent des écosystèmes marins qu’ils respectent. Ils pêchent un poisson extrêmement bien valorisé et n’ont donc pas besoin de beaucoup pêcher pour bien vivre.
L'équipe de BLOOM au parlement européen lors de l’événement organisé le 10 janvier pour demander l’interdiction totale et définitive de la pêche électrique en Europe
Ensemble, agissons pour que les politiques publiques soutiennent enfin les pêcheurs-artisans et les pratiques de pêche les plus respectueuses des écosystèmes marins et économies littorales.
Ensemble, battons-nous contre les méthodes de pêche destructrices et les subventions néfastes qui les alimentent. Aidez-nous à transformer en profondeur le modèle de la pêche française.
Lanceur d’alerte, contre-pouvoir efficace, BLOOM se bat pour la protection de l’océan depuis 2005. Grâce à une recherche scientifique indépendante, BLOOM œuvre pour que les pêcheurs industriels, les politiques et les finances publiques en faveur de la pêche ne détruisent plus l’océan. C’est une petite structure de neuf personnes reconnue pour ses victoires environnementales. En avril 2018, Claire Nouvian, sa fondatrice, a reçu le Prix Goldman, l’équivalent du Prix Nobel de l’écologie.